La bambouseraie

 Samedi 15 février 2020


C’est parti: 

après avoir consulté et reconsulté les sites internet, les livres, visionné photos et vidéos, j’ai décidé de construire une yourte de 4,70 m de diamètre qui me semble être suffisamment spacieuse pour mes projets.

Nous partons, Sandrine et moi récolter nos bambous.

La bambouseraie, qui est à deux pas de la maison, appartient à des Anglais qui m’ont donné l’autorisation de couper une centaine de tiges.



L’entrée de la bambouseraie est jonchée de restes de coupes sauvages de bambous. On dirait que certains ont récupéré les cimes des tiges et rejeté le reste au bord de la route.




Il est 11h et nous nous lançons à l’assaut, équipées chacune d’une scie égoïne et d’une jauge pour le diamètre graduée à 3 cm + ou - 5mm (une simple petite plaquette de bois à la dimension). Rapidement, nous nous rendons compte que la plupart des bambous sont plutôt épais 3,5 cm, 4 cm voire 5 cm… Il faut choisir. Les scies font leur travail facilement mais sortir ces grands bambous de 5 ou 6 m de long est parfois difficile compte tenu de l’enchevêtrement de la bambouseraie dans laquelle de nombreuses tiges sont tombées.

Nous nous fabriquons une jauge (j’ai pris un peu de marge), avec un bambou témoin coupé à 2,40m pour ne pas avoir à déplier le mètre-ruban.  
 

Dans la bambouseraie, le soleil joue avec les tiges élancées, le travail avance assez facilement et au bout d’une heure ou deux,nous nous retrouvons avec un gros tas végétal au bord de la route. Sandrine commence à ébrancher les bambous à l’aide d’un bâton-matraque, une technique efficace que l’on trouvée sur une vidéo "d’Oliver-de-la-yourte”. 

Je repars en voiture à la maison et je reviens dare-dare avec la remorque attelée que je commence à remplir des bambous destinés à la yourte mais aussi de tous les déchets que nous avons produit: nous souhaitons laisser l’endroit le plus propre possible.



Vers 14h, nous avons scié 51 perches pour la yourte (souvent, nous avons 3 perches par bambou),  la remorque est pleine et nous avons faim, nous rentrons à la maison. Nous déchargeons les perches que nous stockons à la verticale dans le hangar et nous répandons le feuillage sur le jardin, en guise de paillage.

Après le repas, nous repartons pour une deuxième session. Nous entrons plus profondément dans la bambouseraie et il faut extirper les longs bambous entre des tiges enchevêtrées. J’en découpe certaines pour faciliter le passage et petit-à-petit, c’est un sentier qui se dessine.


Vers 17h, le soleil baisse, il fait plus sombre dans la bambouseraie et la remorque est pleine à nouveau. Nous fatiguons et comme notre objectif est atteint car nous avons 56 perches, nous décidons de rentrer. Nous déchargeons la remorque, épuisées mais satisfaites en contemplant notre gros fagot de plus de 100 bambous.

J'ai plus de bambous qu'il n'en faut mais c'est une sage précaution car certains bambous s’avéreront trop tordus, trop gros,... ceux-ci serviront de tuteur pour les tomates.

D'après mes documents, le toît comportera 28 perches et le mur 56. Chaque perche du toît repose sur le croisement de deux perches du mur dans une flex-yourte (84 perches en tout).

A titre indicatif, la page plans du site flex-yourte indique qu'il faut 84 perches pour une yourte de 4,60m et 72 perches pour une yourte de 3,60m (chiffres 2022).






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